Portrait de Diane Tisdall
Le 5 mai 2021
« Entreprendre dans une coopérative, c’est comme jouer dans un orchestre »
Si Diane Tisdall a parcouru le monde en tant que violoniste professionnelle, c’est à la recherche universitaire qu’elle doit son arrivée à Clermont-Ferrand. Formatrice en anglais chez Appuy Créateurs, elle trouve dans la coopérative le même élan collectif et créatif que dans un orchestre. L’harmonie musicale et entrepreneuriale au service d’un parcours sans fausse note.
Dans la vie de Diane Tisdall, le violon qu’elle découvre à 4 ans « est à l’origine de tout ». La petite fille grandit à Epsom, dans le sud est de l’Angleterre. Une enfance heureuse, marquée par la musique et les livres. Au lycée, la langue française devient sa nouvelle passion. A l’université d’Exeter, elle étudie ce « formidable vecteur de communication » en parallèle d’une licence en musicologie, avant de passer une « année magique et dorée » d’Erasmus à Aix-en-Provence. Les senteurs et la lumière du sud l’émerveillent. Jeune-fille au pair, elle suit des cours au conservatoire et intègre, à Marseille, un groupe de musique de chansons françaises.
Retour en Angleterre, avec le sentiment profond de passer de la couleur au noir et blanc. Elle enchaine avec un master au Pays de Galles, la terre natale de sa mère et se forme comme violoniste professionnelle au conservatoire de Cardiff. Dans le cadre d’un échange, elle s’envole pour l’Australie, tout en ressentant au cours de son road trip, une profonde communion avec la nature. Elle rentre ensuite à Epsom enseigner le violon dans des quartiers défavorisés. « Ce qui m’intéresse dans la pédagogie, c’est de créer une ambiance ouverte, stimulante et bienveillante qui permet d’oublier qu’on est en train d’apprendre et qui donne la confiance nécessaire pour oser s’exprimer. »
Be better together !
Diane aime étudier, elle s’oriente vers une carrière universitaire d’enseignant chercheur. Son projet porte sur l’éducation musicale sous la Révolution française. Elle retrouve la France. Paris et ses archives, ses restaurants, ses cafés et… ses magasins de chaussures ! « Je ne sais pas combien de paires m’a coûté mon doctorat ! », plaisante celle qui adore aussi la gastronomie française et l’art de cuisiner. Post doctorante à l’Université de Warwick, elle rejoint la Maison des Sciences de l’Homme à Clermont-Ferrand, où elle vit depuis 2017. Décidée à entreprendre « sans se retrouver seule dans une bulle », elle s’oriente vers Appuy Créateurs durant le premier confinement. Par écrans interposés, elle échange avec Midge Pearson, Thea Bersegol et Mary-Ann Marque, formatrices anglophones de la coopérative. Avec elles, elle créé des ateliers de cuisine « in English » en visio et des « Open House » dédiés à la conversation anglaise. Au sein d’Appuy Compétences, Diane enseigne aux étudiants de l’ESC Clermont Business School tandis que pour Appuy Dom, elle donne des cours à domicile. Comme formatrice et musicienne, elle s’intéresse « à la communication authentique, claire et engageante » et développe actuellement, pour les entreprises, des offres en anglais autour du concept de storytelling, inspirées de sa fascination « pour la relation entre le texte, le geste et la musique. » Un souvenir d’enfance lié à ses racines celtiques, celui de sa mère lui chantant des airs traditionnels en gallois …
Contact :
Téléphone : 07 72 25 10 05
Mail : tisdalldiane@gmail.com
Interview réalisée par Cécile Jouanel