L’évolution de la formation selon Rolindes Arroyo

Au-delà d'une simple transmission de contenus

« Avec le développement de dispositifs comme Qualiopi, émerge aujourd’hui une conscience que la formation n’est pas une simple transmission de contenus. C’est un constat que nous partageons depuis de nombreuses années entre professionnels et je rencontre de plus en plus de jeunes formateurs qui apportent un vent de fraicheur sur la manière de concevoir et percevoir le métier. L’évolution est donc positive. La formation professionnelle a en effet longtemps été appréhendée comme une manière de valoriser les salariés ayant du potentiel, en renforçant leurs savoir-faire. Ce qu’attendent maintenant les employeurs, via les financeurs, ce sont des savoir-être. Dans un contexte économique privilégiant la recherche de résultats, la transformation d’une compétence en une capacité s’impose. Le passage à cette valeur ajoutée nécessite des allers retours entre la théorie et la pratique, la formation n’étant qu’une étape du processus. Il faut donc selon moi agir en amont, afin de bien cerner les attentes des entreprises. Cela demande à la fois une posture de formateur, capable de penser en objectifs pédagogiques et une posture de consultant, capable de regarder le système dans sa globalité. D’ailleurs, la réponse adaptée ne passe pas nécessairement par la formation…

A titre personnel, j’ai également beaucoup évolué. Le fait d’être coach et thérapeute me conforte dans l’approche qui consiste à partir des préoccupations et de l’état d’esprit des stagiaires, pour les aider à réfléchir sur les valeurs qui les mobilisent. Je suis particulièrement sensible à la question du groupe comme soutien de réflexion et des interactions entre individus. Les formations sont des moments privilégiés d’échanges entre pairs. J’aime m’appuyer sur les besoins et faire confiance. Laisser, quant il le faut, une place au silence, plutôt que dire et remplir… »